Doré comme un pavillon à Kyoto

Grâce à l’énergique Katarina je me lève à 6h et me retrouve à 8 heures pétentes, en première ligne, devant un immense portail de bois fermé. Derrière, un lieu qui m’a longtemps fait rêver : le pavillon d’or. Dans trente minutes j’aurai la chance de le découvrir avec vous et peut-être même de me prendre en photo seule devant ayant devancé les touristes avec la motivation matinale de Katarina. Bien lui en a pris car lorsque les portes s’ouvrent c’est une allée déserte qui nous mènent à cette merveille de raffinement architectural.

Qui est, trente minutes après….comment dire…..envahie?!

Le jardin autour est charmant mais le pavillon qui reste l’attraction majeure ne se visite pas et est finalement relativement petit. Quarante minutes suffisent largement à faire le tour du propriétaire et à prendre les photos pour pouvoir dire “Oui j’y étais.”

La matinée est donc peu entamée et c’est d’un bon pas que nous partons pour le temple Ryoanji qui dispose, excusez moi du peu, de la référence du jardin sec de rocaille mondial, karesansui en japonais, j’ai nommé le Hojo Garden avec ses quinze pierres représentant une nature miniature ou compressée dans un espace étroit, laissant chacun libre d’y inventer son propre paradigme. A chaque jardin sec fait miroir un jardin de mousse. Encore une fois le Japon tout à son excellence fait accroupir les jardiniers qui ramassent à la main les feuilles mortes des bonzais.

Petite passe par le temple Kanon-do et son immense porte Neo-Mon!

Le temple est en fait un immense complexe à l’architecture traditionnelle avec ses toits aux minuscules tuiles de bois empilées qui m’impressionnent à chaque fois!

Temple Koryuji que j’ai surnommé le temple aux taureaux, est considéré comme le plus vieux de Kyoto. Ce qui me plait c’est qu’il s’agit là d’un temple bien vivant où les croyants shintoïstes viennent prier et pratiquent ce que j’associerais à un baptême de la religion catholique. Quelle joie de voir ces petites filles vêtues de kimono tout aussi jolies et fières que leur maman. Katarina touchera la tête du taureau ce qui lui portera bonheur pour la suite du voyage!

Escale au temple Shunkoin, plein de charme et de zen. Les jardiniers sont toujours aussi appliqués!

Mon régal de la journée avec la déambulation dans un des jardins de mon top 10. Un vrai régal si bien que je n’ai pas réussi à sélectionner les photos désolée pour les redites! L’entrée est un peu cher mais cela vaut vraiment le coup et surtout ça laisse un site peu visité où il fait bon flâner à sa guise. Vous la sentez aussi la félicité?

Et la journée n’est pas terminée! En route pour le palais royal de Kyoto avec son parquet rossignol qui chante à la venue des intrus grâce à un ingénieux système de lattes inventé pour la protection de l’empereur! A l’intérieur c’est un défilé de pièces plus richement décorées les unes que les autres…et….les photos sont interdites, vous n’avez plus qu’à y faire un tour les amis!

Heureusement je peux partager avec vous un autre doré…celui de la golden hour sur le Honmaru garden, le jardin du palais royal qui n’a rien à envier à son palais!

L’imposante porte Kita nakashikiri-mon fidèle protectrice du palais se referme sur cette dernière visite scintillante.

Il est temps de changer de quartier et de quitter le Kyoto traditionnel pour la modernité. En avançant vers les rues animées du quartier de Pontocho je découvre cet adorable fleuriste et ne peux m’empêcher de faire une dédicace multicolore à ma belle soeur Cécile.

C’est pas le tout mais un estomac vide ne peut se nourrir uniquement de beauté alors ce sera un des meilleurs ramens du quartier qui sera la récompense gastronomique après cette journée bien remplie! Mon Dieu mais qu’est-ce donc?! Non vous ne rêvez pas ce glacier propose une coupe version hot-dog (ça me rappelle vaguement les sardines, fraise chantilly de Gaston Lagaffe) et surtout la plus énorme coupe qu’il m’est été donnée de voir dans ma vie! Si vous aviez été là pour la déguster avec moi on l’aurait commandée!