Les impressionnistes de Shimane – Dernier jour à Matsue

Pour les quelques premières heures de la matiné le soleil clément est venu enluminé le jardin Yuushien. Les pétales des pivoines deviennent diaphane et la lumière rieuse jouent du doré dans le vert des arbres. Cette atmosphère de début du monde me ferait presque préférer Yuushien à Adachi. Mais n’allons pas comparer deux merveilles contentons nous de remercier le destin de les avoir mises sur notre chemin.

A l’occasion j’achète pour mes parents des bulbles de tulipes croisées avec des pivoines si elles passent la douane j’ai peut-être là un trésor de botanique à vous partager au printemps.

A peine sortis du jardin nous retrouvons la pluie. Accalmie bénie. Ce n’est pas grave car Shin m’emmène au musée d’art de Shimane et là pas besoin de parapluie juste ses deux yeux pour s’émerveiller. Quelle n’est pas ma surprise lorsque je découvre une immense sculpture de notre Rodin nationale en plein milieu du hall.

Je rencontre des artistes japonais délicats et une exposition des plus oniriques sur le soleil couchant rencontre entre l’orient et l’occident. Je m’émerveille devant une toile représentant une scène de campagne au Japon avec une technique bien connu des impressionnistes.

Malheureusement les photos n’étaient pas autorisées alors je vous donne un petit aperçu avec cette couverture de livre retraçant les oeuvres du maitre Kuroda Seiki.

A midi Shin m’emmène encore dans ces petits restaurants traditionnels inconnus des touristes et j’y déguste le meilleur ramen de mon séjour!

L’après-midi voyage dans l’air Edo avec le château de Matsue avec comme les autres de belles douves et en atteignant le sommet on a une belle vue sur toute la ville!

On enchaine avec la maison du Samouraï Buke-yashiki dans la petite rue Shiomi Nawate-dori où il fait bon s’y promener pour contempler les maisons du 18ème. La maison est encore meublée et c’est avec grand plaisir que je salue le maitre des lieux, bien conservé depuis 1730 n’est-ce pas? Le confort est assez sommaire, mais tout y est : la salle pour déguster le thé, la cuisine et la salle de bain.

Dans la série les Japonais m’étonneront toujours regardez un peu la villa coloniale Kounkaku. Elle était en rénovation alors je n’ai pu la visiter mais rien que l’extérieur vaut le détour.

Shin me fait découvrir non loin un petit temple bien particulier puisqu’il est dédié aux soldats morts au combat. Tout, des étendards noirs et rouges jusqu’aux tablettes de prière ornées d’avion de combat me dérangent. Je sens une terrible agressivité qui contraste presque douloureusement avec le symbolisme zen qui se dégage d’habitude des temples shintô.

Je quitte Matsue et Shin avec le shinkansen du soir. Avant de prendre le train je ne manque pas de passer me chercher un bento. Oh mais qu’est ce que c’est que ça? des pop-corns d’Halloween parfait patate douce, citrouille et caramel! Ça c’est une nouvelle mission pour super gourmande!