Sur les toits de Roppongi

Je me suis levée à 11h30,j’ai gagné 1h (bon ok je visais un petit 9h mais bon…) en 10min je suis à la station de métro, je j’ajoute sur le bon quai! On est bien ou on est bien? Nous sommes d’accord on est bien. Surtout quand sur le chemin du métro on découvre ça :
temple shinjuku
Petit temple shintoïste dans un oasis de verdure. Pas un bruit de moteur. Des grillons. Des arbres. Des champs d’oiseaux. Au moment où je foule la dernière marche pour reprendre ma route j’entends un discret gong qui me souhaite bon voyage. Dans la série des contrastes voici où je me retrouve quelques minutes après : pause déjeuner à la japonaise.
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Welcome to Tokyo.
Sur le toit du monde. Les deux dernières fois où j’ai eu cette sensation sont : à 3700m au bord du cratère du Rinjani à Lombok. A 4500m à Shangri-La dans le Yunnan avec Sophie. Comme on dit “jamais deux sans trois”. Me voilà sur l’ héliport du musée Mori. Pour 500 yens (contrairement au 2100 yens du sky tree) profitez d’une vue 360°, sans baies vitrées interposées, sur la plus grande mégalopole du monde. Les pluies diluviennes de la nuit dernière ont nettoyé le ciel  permettant à mon regard de percer jusqu’au mont Fuji qui reste mystérieux dans ses nuages. Tokyo a finalement un petit air de Paris et de New York vous ne trouvez pas?
Le lieu est désert, une petite musique parfaitement choisie vous fait planer, savourez ce moment juste entre vous et le monde. Recevez. Et remercier.
Après avoir pu contempler le coeur de la ville c’est avec émotion que je pénètre dans les tripes de l’art moderne japonais. Shiota Chiharu donne tout. Son corps, son sang et son âme. On y évolue dans de denses installations de fils  rouges et noires. Dérangeant, intense, pénétrant, parfois lubrique. On s’interroge. Ils sont fous ces japonais? Peut-être.
A l’instar de Maman la gardienne de Ropongi que je salue.
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Je me publique-transporter pour Ueno célèbre pour son parc et son immense allée bordée de cerisiers en fleur….ou pas. Je vous épargne la photo des branches se dénudant doucement à l’arrivée de l’automne. A la place recueillons nous ensemble devant la flamme de Nagasaki et Hiroshima.
flamme
Ensuite je m’émerveille devant les façades du Sanctuaire Ueno Toshogu. Ses sculptures de bois sont délicatement ciselées et peintes de mille couleurs ou recouvertes de feuilles d’or. Les dragons et oiseaux semblent prêts à regagner le ciel.
 Je passe les portes du temple au soleil couchant et c’est là que les Japonais me surprennent encore en proposant une exposition de Dahlia! Voilà qui me console des fleurs de cerisiers et pas qu’un peu! Notez le soin avec lequel ils protègent les délicats pétales de la lumière avec de petits parasols traditionnels. Comme une caresse sur une joue.
La nuit commence à tomber les amis! Aller c’est le moment de dévaler les escaliers du parc immense pour rejoindre l’étang aux nénuphars Shinobazu. Ecrin aquatique du temple Bentendo que j’ai surnomé le temple aux mille lanternes. Il est dédié à Benten la déesse du bonheur,  de la sagesse, de la richesse, et de la musique, rien que ça !
Portée par l’énergie de la déesse et par ma crédulité due à mon incapacité à me rendre compte des distances sur une carte papier je me rends au pied au sanctuaire shinto Nezu-jinja “pas très loin au nord de Ueno”. 45 minutes plus tard et surtout par une nuit noire, je me trouve dans ce sanctuaire magique avant gouts des mille toriis que je compte bien découvrir avec vous à Kyoto. Alors chers amis faites comme moi et pousser la visite jusqu’ici! Mais de jour…

Nous sommes vendredi soir alors Fred me réserve un programme explosif! Pour rejoindre un des meilleurs restaurants de sushi de Tokyo traversons le  carrefour Hachikō (aussi appelé Shibuya Crossing) vous savez ce fameux passage piéton géant en diagonale :

Avant le feu vert :

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AU feu vert!

carrefour-1

Pour l’anecdote je n’ai pas eu le temps de prendre la photo mais j’ai pu voir des touristes déguisés en personnage de Mario Bros dans des karts traverser le carrefour! Je sais pas vous mais moi ça m’a creusé l’appétit tout ça, alors régalons ensemble!

Le long poisson caramel c’est rien de moins que de l’anguille! Derrière le sushi orange de l’oursin. Pour Fred ce sera déclinaison de thon du plus maigre au plus gras! Pour ma part j’ai absolument tout aimé, mais j’avoue avoir un peu de mal avec la crevette…crue!

Pour digérer tout ça rien ne vaut un cocktail avec vue sur la mégalopole en attendant Bill Murray au Hilton.

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Et pour finir Fred me fait prendre le métro aérien pour rejoindre l’île artificielle du quartier d’Odaiba et son immense onsen publique. Saviez-vous qu’à une époque les yakuzas s’entretuaientdans les onsens? Alors depuis les personnes tatouées sont interdites de bains chauds. A l’entrée on se déchausse s’il vous plait. Ensuite on enfile son yukata (kimono en coton décontracté) qu’on aura choisit parmi cinq modèles aux motifs plus colorés les uns que les autres. Enfin on accéde à un petit paradis de jeux, de lanternes et de stands de nourriture…

Pour la partie bain, Fred part de son côté et je vais du mien car c’est dans la tenue d’Adan qu’il faut profiter des joies des eaux chaudes japonaises. Bains à différentes températures, bains à grosses bulles, bains à microbulles, piscine en pierre naturelle et grosse cuvette en bois en extérieur. Avant d’en profiter on se nettoie vigoureusement à l’aide d’une bassine et d’un petit tabouret. A disposition tout un attirail de produits de beauté, du gel douche, au démêlant en passant par le gel nettoyant visage, le lait démaquillant visage ou encore l’huile désincrustante visage…bref je ne sais plus où donner du pore! Sur ce je referme derrière moi les dernières lignes de ce poste ainsi que les portes du onsen, intimité oblige, mon fuji ne m’a pas suivi dans les vapeurs thermales. On se retrouve très vite, propres comme des sous neufs!

Annecdotes du soleil levant :

Dans la série j’économise l’espace, je voudrais

Le garage à vélo superposé

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Le jardin mural

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Written by delphine in Tokyo

1 Comments

  1. Sophie
    18 mars 2020

    Tes récits donnent envie, comme toujours !

    Reply  

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