Les pruniers endormis de Kairakuren

Première étape de mon tour des jardins zen japonais : Kairakuen à Mito.
Je décide donc d’activer mon Japan Rail pass. Le fameux sésame qui permet de parcourir les voix de chemins de fer de Honshu à l’infini. Mieux que le tapis volant d’Aladin! Le guichetier est quelque peu étonné quand il me délivre mon premier billet de train à destination de Mito. “Qu’allez-vous faire là bas? Voir le jardin voyons! A d’accord.” Je suis étonnée par son étonnement.
Il ne me faudra pas moins de trois heures entre la file d’ attente à la station JR qui dispose d’un personnel fort compétent à l’anglais parfait et d’une organisation sans faille, jusqu’au jardin de Kairuken. Lorsque l’on vous indique 1h20 de train, bien que ces derniers soient extrêmement ponctuels et semblent miraculeusement ne jamais tomber en panne, n’hesitez pas a rajouter quelques fioritures autour histoire d’avoir le temps…de par exemple vous perdre dans les stations de shinjuku et Tokyo puis de trouver le bus dans une ville de province où l’anglais a disparu de la surface du globe
ou encore de comprendre à grand renfort de mimes que le ticket de bus se paye au moment d’en sortir et qu’il est proportionnel au nombre de stations parcourues…d’ailleurs je n’ai toujours pas compris comment trouvé mon numéro de wagon sur le quai….petit moment de perplexité…ouf tout va bien il ne fait pas nuit, c’est le bon parc et il n’est pas fermé! Mission accomplie! Bon. Il pleut. M’en fiche j’ai mon ciré breton et une excitation non dissimulée à l’idée de découvrir mon premier jardin.
Kairakuen héberge entre autre un petit temple shintoïste,  la résidence d’été d’un ancien seigneur féodale, une source, naturelle, une forêt de cèdres plus que centenaire, une bambouseraie et un immense verger dédié aux pruniers et aux cerisiers.
Les pruniers fleurissent en mars, les cerisiers en avril, la glycine en mai, les azalées en juin et les érables sont parés de leur couleur vermillon en novembre…euh Delphine on est en quel mois là? Octobre? Vous aussi vous venez de comprendre la réaction dubitative du guichetier de ce matin. Ce serait pas un petit loupé là? Non moi je dis plutôt une invitation à revenir voir à s’installer!
Ce pour quoi je vous ai motivé à vous lever :
pruniers-2
mmmm back to october reality…
pruniers-1
C’est néanmoins avec un plaisir et une douceur de vivre que je déambule tranquillement dans les allées désertes profitant de la paix émanant des bosquets. Ma promenade est rythmée par les syllabes des Aikus, dispersés ici et là sur des petits totems de bois et inspirés par les pétales de pruniers volant au vent (je sais que je ne suis pas à la bonne saison, faites un petit effort d’imagination). Et regardez un peu qui nous fait le guide gratuit pendant la visite.
Je clôture en beauté avec la visite du pavillon seigneuriale, où je découvre avec délice une maison avec ses fameuses cloisons traditionnelles et une vue imprenable sur le parc et le lac de Mito. Tout le Japon dont je rêvais est là, à porter de mes yeux émerveillés.
Retour à Tokyo, la nuit a couvert les épaules de la ville mais les magasins eux ne dorment jamais alors c’est l’occasion d’aller faire un saut au plus grand pokemon store du monde pour trouver des cartes collectors pour les enfants de François de grands fans de ces petites créatures. Ici on trouve tout objet dérivé possible, de la cravate à la chaussette, en passant bien sûr par le pyjama en pilou-pilou et je serais même tentée par ces magnifiques bagues mais finalement je me ravise pas pratique pour taper au clavier. Petit instant de solitude au moment décisif du choix des decks de carte…..ahaha….y’en a trop!!!
Mission accomplie et retour bien mérité. Les néons de shinjukus se reflètent dans les flaques. C’est beau.
retour sous la pluie
Annecdote du soleil levant :
Dans la série “#petlover” : Le costume d’halloween pour chien et chat!
pour lilou
Maman demande à Lilou lequel elle préfère stp. Perso la citrouille me fait de l’oeil!

Written by delphine in Japon

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