Le trajet nocturne plus qu’agité, comme vous avez pu le lire dans le post précédent, se termine par une heure d’attente dans le bus embourbé.

Je m’estime heureuse je n’ai pas eu à marcher sous la pluie ou encore pire à pousser le bus! Cette boue présage bien de la suite, j’arrive sous un ciel plombé dans une ville au charme…comment dire…absent. Les militaires circulent dans les rues, car nous sommes situés non loin de la frontière chinoise, ce qui rend Phongsaly, comme si c’était possible, encore moins accueillante. Je commence à comprendre pourquoi la destination n’est pas touristique et pourquoi ils ont besoin d’autant de bière Lao pour survivre… Ajoutez à ça la pluie, la fatigue et le chagrin suite au départ des copines c’est un peu dur pour le moral. Heureusement je fais la connaissance de la seule étrangère du bus, Veronica, italienne florentine, exubérante mais attachante. Nous décidons de partager une chambre, il n’y a évidement pas d’auberge de jeunesse dans le coin. J’hallucine quand les deux premiers hôtels annoncent complets!! Mais que viennent faire tous ces gens ici?! Bref on finit par trouver une chambre austère mais propre. Ensuite, pour ne pas se laisser abattre visite du Phat Pu wat de la ville en haut de la colline. Un prof d’économie laotien rencontré dans le bus se joint à nous. La série grise continue, nos 45 minutes de grimpette ne seront absolument pas récompensées par la plus belle vue sur la ville de Phongsaly mais par le brouillard…vu le temps on aurait pu s’en douter…nous rejoignons notre hôtel un peu dépitées.

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C’est alors qu’à 17h30, une lumière étrange filtre à travers la moustiquaire de la chambre alors que nous sommes exposées plein nord. Je fais le tour du balcon et là à force de contorsion au dessus de la balustrade que vois-je? Le SOLEIL! mon grand ami! rougeoyant de mille feux! Il a entendu ma peine et décider de me souhaiter une bonne nuit. Et voilà la jolie photo de la journée! et un beau sourire dans la coeur en prime, comme quoi faut jamais désespérer.