Si vous vous êtes un jour un peu renseigné sur le bénévolat à l’internationale vous avez du comme moi quelque peu tiqué sur ces “programmes” à pas moins de 3000 euros les 3 semaines. Vous aurez le choix entre enseigner l’anglais à une classe de pécheurs retraités balinais, retaper des vieilles bicoques avec des matériaux de fortune qui ne survivront pas au prochain tsunami ou encore vous tuer à la tache à rafistoler des rafiots hors d’âge qui ne reverront jamais les flots et finiront par servir de mangeoire aux cochons…mais ça ce sera uniquement 4 jours par semaine, le reste du temps vous serez nourri, blanchi et logé, dans de jolis bingalos pour jeunes occidentaux en quête de bonne conscience, auréole de bonne conduite certifiée remise à la sortie de l’expérience et pour ça il y a bien sûr euro-card master-card…Je suis un peu dure mais pas vraiment loin de la vérité. Il y a bien les systèmes de woofing mais là encore il y’a à boire et à manger…ou pas justement. J’ai entendu le meilleur comme le pire par les backpackers du monde entier, de celui qui glandait toute la journée dans un hamac car il n’y avait rien à faire au dernier complètement exploité à récolter des légumes bios improbables 8h par jour sous le cagnard…

Vous imaginez bien que lorsque ma chère marraine me parla de son expérience à Kol où elle allait prodiguer des soins dentaires aux enfants chaque année, depuis 4 ans, je me suis dit qu’il y avait bien là quelque chose à creuser. C’est ainsi qu’elle appela Saran le directeur du centre pour lui demander si sa grande gigue de nièce pouvait se rendre utile. Une extension de visa plus tard et voilà que commence cette aventure plein de sourires, de rencontres extra et de belles leçons de vie.